Que se passerait-il si l’avenir des réserves monétaires ne dépendait plus de l’or ou des monnaies fiduciaires, mais du bitcoin ? En France, un projet de loi soutenu par le parti UDR prévoit de créer une réserve nationale de 420 000 BTC. Une initiative révolutionnaire qui, bien que portée par un groupe parlementaire minoritaire, remet en question les fondements de la souveraineté monétaire. À une époque où les États tâtonnent avec les cryptos, ce projet relance un débat stratégique majeur.
![Marianne ( figure allégorique de la République ) , sérieuse, portant une toge, tenant un Bitcoin en or à deux mains, le plaçant dans un coffre à côté de lingots d’or. Le coffre est marqué du drapeau français.] ( https://img-cdn.gateio.im/social/moments- 94 b 0957073 - 655168 cf 8 f- 153 d 09 - 69 ad 2 a )
En bref
Un projet de loi soutenu par le parti UDR vise à créer une réserve nationale de 420 000 bitcoins en France.
Le projet prévoit une accumulation progressive sur 7 à 8 ans, via une institution publique dédiée.
Un budget de 15 millions d’euros par jour serait consacré aux achats de BTC, sans recourir à la dette.
L’objectif déclaré est de diversifier les réserves de l’État et d’intégrer le Bitcoin dans une stratégie de souveraineté monétaire.
Une réserve nationale de 420 000 bitcoins : le pari engagé de l’UDR
Dans un texte législatif, le parti UDR, présidé par Éric Ciotti, entend faire de la France un pionnier de la souveraineté monétaire numérique, alors que la ruée institutionnelle vers le bitcoin est en plein essor.
Le projet vise à constituer une réserve stratégique nationale de 420 000 bitcoins, représentant 2 % de l’offre totale de BTC en circulation, et à « positionner la France comme un hub institutionnel européen pro-Bitcoin ».
Pour réaliser cette initiative, l’UDR prévoit de créer une ( EPA ) publique administrative responsable de la supervision des opérations sur une période de 7 à 8 ans.
Les modalités opérationnelles de cette accumulation sont détaillées dans le projet de loi comme suit :
Le montant investi quotidiennement : 15 millions d’euros, exclusivement consacrés à l’achat de BTC ;
L’objectif annuel d’acquisition : environ 55 000 BTC par an ;
Le financement par l’épargne publique, sans émission monétaire supplémentaire ni dette ;
Un cadre institutionnel par une instance publique indépendante garantissant la transparence des opérations.
Ce projet vise à répondre à un besoin de diversification des réserves nationales, historiquement concentrées en monnaies fiat telles que l’euro ou le dollar. En introduisant le bitcoin dans la stratégie de réserve, l’UDR prône une interprétation globale de la souveraineté, basée sur des actifs non émis par les États et résilients face aux pressions géopolitiques ou monétaires.
Pour la première fois en France, un texte parlementaire propose officiellement d’intégrer un actif blockchain natif dans le patrimoine stratégique de l’État.
Un projet aux ramifications multiples
Le texte ne prévoit pas seulement l’achat de BTC sur les marchés. Il propose également une stratégie d’accumulation organique, via le minage de bitcoin public, en exploitant l’excès de production d’énergie nucléaire et hydroélectrique disponible sur le territoire.
L’ambition est de rendre l’opération économiquement viable, voire vertueuse, en mobilisant une énergie peu carbonée et déjà existante. S’ajoute l’intégration des bitcoins saisis lors de procédures judiciaires dans la réserve, une pratique déjà partiellement mise en œuvre dans plusieurs pays, dont la France. Les bitcoins issus de saisies judiciaires, notamment dans des affaires liées au dark web, peuvent être redirigés vers la réserve nationale.
Au-delà du bitcoin, le projet de loi propose des mesures pour promouvoir l’utilisation des stablecoins en euros, notamment via une exonération fiscale de 200 € sur les paiements, et en permettant que certains impôts soient payés en cryptos.
Le texte va jusqu’à rejeter explicitement les ( CBDCs ) , décrites comme une « menace pour les libertés financières individuelles », et propose plutôt un allégement fiscal et réglementaire pour les émetteurs de stablecoins en Europe. Il envisage également la possibilité d’utiliser le bitcoin comme collatéral dans certains prêts bancaires.
Cette orientation marque une tentative de repositionnement stratégique de la France dans le paysage monétaire numérique européen. En s’opposant frontalement aux CBDCs , promues par la BCE, tout en défendant un modèle alternatif basé sur des cryptos décentralisées, le texte reflète une fracture croissante entre les défenseurs d’un contrôle accru de l’État et les partisans d’une souveraineté numérique décentralisée. Bien que les chances d’adoption restent limitées à court terme, avec seulement 16 députés sur 577, cette initiative pourrait ouvrir la voie à des débats parlementaires et contraindre les grands partis à se positionner sur une question de plus en plus stratégique.
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420 K BTC pour la France : La proposition crypto la plus audacieuse jusqu'à présent
Que se passerait-il si l’avenir des réserves monétaires ne dépendait plus de l’or ou des monnaies fiduciaires, mais du bitcoin ? En France, un projet de loi soutenu par le parti UDR prévoit de créer une réserve nationale de 420 000 BTC. Une initiative révolutionnaire qui, bien que portée par un groupe parlementaire minoritaire, remet en question les fondements de la souveraineté monétaire. À une époque où les États tâtonnent avec les cryptos, ce projet relance un débat stratégique majeur.
![Marianne ( figure allégorique de la République ) , sérieuse, portant une toge, tenant un Bitcoin en or à deux mains, le plaçant dans un coffre à côté de lingots d’or. Le coffre est marqué du drapeau français.] ( https://img-cdn.gateio.im/social/moments- 94 b 0957073 - 655168 cf 8 f- 153 d 09 - 69 ad 2 a )
En bref
Une réserve nationale de 420 000 bitcoins : le pari engagé de l’UDR
Dans un texte législatif, le parti UDR, présidé par Éric Ciotti, entend faire de la France un pionnier de la souveraineté monétaire numérique, alors que la ruée institutionnelle vers le bitcoin est en plein essor.
Le projet vise à constituer une réserve stratégique nationale de 420 000 bitcoins, représentant 2 % de l’offre totale de BTC en circulation, et à « positionner la France comme un hub institutionnel européen pro-Bitcoin ».
Pour réaliser cette initiative, l’UDR prévoit de créer une ( EPA ) publique administrative responsable de la supervision des opérations sur une période de 7 à 8 ans.
Les modalités opérationnelles de cette accumulation sont détaillées dans le projet de loi comme suit :
Le montant investi quotidiennement : 15 millions d’euros, exclusivement consacrés à l’achat de BTC ;
L’objectif annuel d’acquisition : environ 55 000 BTC par an ;
Le financement par l’épargne publique, sans émission monétaire supplémentaire ni dette ;
Un cadre institutionnel par une instance publique indépendante garantissant la transparence des opérations.
Ce projet vise à répondre à un besoin de diversification des réserves nationales, historiquement concentrées en monnaies fiat telles que l’euro ou le dollar. En introduisant le bitcoin dans la stratégie de réserve, l’UDR prône une interprétation globale de la souveraineté, basée sur des actifs non émis par les États et résilients face aux pressions géopolitiques ou monétaires.
Pour la première fois en France, un texte parlementaire propose officiellement d’intégrer un actif blockchain natif dans le patrimoine stratégique de l’État.
Un projet aux ramifications multiples
Le texte ne prévoit pas seulement l’achat de BTC sur les marchés. Il propose également une stratégie d’accumulation organique, via le minage de bitcoin public, en exploitant l’excès de production d’énergie nucléaire et hydroélectrique disponible sur le territoire.
L’ambition est de rendre l’opération économiquement viable, voire vertueuse, en mobilisant une énergie peu carbonée et déjà existante. S’ajoute l’intégration des bitcoins saisis lors de procédures judiciaires dans la réserve, une pratique déjà partiellement mise en œuvre dans plusieurs pays, dont la France. Les bitcoins issus de saisies judiciaires, notamment dans des affaires liées au dark web, peuvent être redirigés vers la réserve nationale.
Au-delà du bitcoin, le projet de loi propose des mesures pour promouvoir l’utilisation des stablecoins en euros, notamment via une exonération fiscale de 200 € sur les paiements, et en permettant que certains impôts soient payés en cryptos.
Le texte va jusqu’à rejeter explicitement les ( CBDCs ) , décrites comme une « menace pour les libertés financières individuelles », et propose plutôt un allégement fiscal et réglementaire pour les émetteurs de stablecoins en Europe. Il envisage également la possibilité d’utiliser le bitcoin comme collatéral dans certains prêts bancaires.
Cette orientation marque une tentative de repositionnement stratégique de la France dans le paysage monétaire numérique européen. En s’opposant frontalement aux CBDCs , promues par la BCE, tout en défendant un modèle alternatif basé sur des cryptos décentralisées, le texte reflète une fracture croissante entre les défenseurs d’un contrôle accru de l’État et les partisans d’une souveraineté numérique décentralisée. Bien que les chances d’adoption restent limitées à court terme, avec seulement 16 députés sur 577, cette initiative pourrait ouvrir la voie à des débats parlementaires et contraindre les grands partis à se positionner sur une question de plus en plus stratégique.